RANDONNEES PEDESTRES

Le mont Thabor est mon sommet fétiche, au même titre que le col du Télégraphe à vélo.
Je gravis rarement 2 fois le même sommet, pourtant celui-ci, je l'ai gravi 8 fois.

Mes 8 ascensions :

Parcours 4 (1970)

Première ascension avec une dizaine d'habitants de la commune d'Orelle, dont le frère de mon meilleur ami de l'époque. Nous sommes partis du Désert d'en haut (commune de  Valmeinier) et au fond de la vallée de Neuvache, nous avons emprunté le couloir qui aboutit directement au sommet, sans passer par la chapelle (une variante de plus, à réserver à des marcheurs expérimentés).

Parcours 3 (1971)

Deuxième ascension avec deux copains de l'école de géologie de Nancy et les deux frères de l'un d'eux. Nous avions campé la veille aux Rochilles. Je ne me souviens plus précisément de l'itinéraire. Nous sommes probablement passés à proximité de la Roche du Chardonnet. Nous n'avions qu'une carte au 1/50000^e et le refuge des Drayères n'était pas encore construit. Il date de 1975.

Parcours 4 (1975)

Troisième ascension avec mon beau-frère, en partant du Désert d'en haut (commune de  Valmeinier). Il avait un peu souffert dans les derniers raidillons sous la chapelle.

Parcours 1 (1985)

Quatrième ascension avec mon ex-épouse, à partir du Lavoir et après avoir dormi au refuge du Thabor. Les W.-C. étaient encore à l'extérieur à l'époque et je me souviens m'y être gelé le soir. Nous en avons un peu bavé le lendemain sur les pentes sous la chapelle, car c'était au début du mois de juillet, il faisait très chaud et nous enfoncions dans plusieurs dizaines de cm de neige.

Parcours 1 (2001)

Cinquième ascension l'année de mes 50 ans. Nous étions 26 au refuge du Thabor, une vraie colonie de vacances, mais de tous les âges (de 11 à 77 ans). C'était début septembre. En arrivant au refuge une marmotte avait couru après le sac de couchage qui était tombé du sac d'une amie, puis sa fille s'était évanouie, mais il y avait une infirmière parmi nous. Le dortoir m'avait frappé par ses 3 lits superposés. C'est la seule fois où j'ai très bien dormi en refuge, peut-être grâce au genépi apporté par un ami.
Pendant la nuit il a neigé un peu et le matin il pleuvait. Que faire ? Profitant d'une éclaircie, 8 courageuses et courageux ont décidé d'y aller. Parmi celles et ceux qui ont renoncé, au moins un avait une excuse. Il avait oublié d'emporter un pantalon et n'avait qu'un pyjama d'été à se mettre.
Finalement le temps s'est complètement dégagé et nous avons eu une belle journée, mais très froide. La chapelle a été la bienvenue pour se mettre à l'abri du vent glacial.

Parcours 1 bis (2002)

Sixième ascension avec un cousin de 79 ans, ses deux fils et sa belle-fille. Il faisait partie de "l'expédition" de l'année précédente et n'était jamais monté au Thabor, contrairement à son père qui avait accompagné le mien et mon frère au début des années 50. Ils avaient alors accompli cette ascension à partir de St-Michel-de-Maurienne et avaient dormi dans des chalets d'alpage vers N.-D. des Neiges. Mon père m'en parlait quelquefois, avec un respect un peu terrorisé. Ils n'avaient pas de carte à l'époque, rendant leur itinéraire un peu imprécis. Ils sont redescendus par le Lavoir, mais je n'ai pas réussi à savoir où ils étaient vraiment passés. Il m'a raconté qu'à un moment ils avaient du rebrousser chemin car c'était trop dangereux. Il m'a parlé de glacier, était-ce celui du Thabor ?
Pour revenir à cette sixième ascension, nous l'avons faite en une journée en partant du Lavoir et en passant par le lac du Peyron (nous sommes d'ailleurs trop descendus avant de le rejoindre). Il faisait un temps magnifique et mon cousin m'a épaté, espérant être comme lui à son âge.
Excellent souvenir.

Parcours 2 (variante 2) (2006)

Septième ascension en solitaire le 15 août 2006. J'étais en repérage du petit tour du mont Thabor (voir page suivante) et j'ai fait l'ascension en partant des refuges de la Vallée Etroite par un itinéraire peu fréquenté (c'est le moins qu'on puisse dire) et très sauvage, celui des 3 lacs : Lavoir, Chardonnet et Blanc. Ce jour-là j'ai estimé qu'une centaine de personnes avaient atteint le sommet, tandis que je n'ai rencontré que 4 personnes entre le lac Lavoir et le col des Muandes et aucune de ces personnes ne montait au Thabor.  J'ai pu observer des marmottes de très près. Entre le lac Lavoir et le lac Chardonnet le chemin est très peu marqué. C'est un délicat exercice d'observation qui consiste à repérer les (quelques) cairns. Après le lac Chardonnet il ne faut pas hésiter à redescendre de quelques dizaines de mètres de dénivellation afin d'éviter le franchissement de gros blocs situés entre ce lac et le lac Blanc. Après être redesendu dans le vallon du col du lac Blanc, on remarque des traces de sentier sur le flanc de la crête. Il faut les suivre afin d'éviter un pierrier et d'avoir à remonter davantage. On atteint ensuite un lac qu'on longe par le Nord et on trouve alors un sentier qui rejoint la voie normale du Thabor du côté italien quelques 110 m de dénivellation sous le col des Méandes. Il suffit alors de monter, façon de parler, car c'est souvent raide. Je ne suis arrivé au sommet qu'à 14 h 15'. Pendant que je mangeais j'ai proposé mes services pour photographier un groupe et j'ai été récompensé par une délicieuse liqueur de fleurs de mélèze. En redescendant par la voie normale du côté italien on peut admirer vers la cote 2500 m cette majestueuse montagne qu'est le Grand Séru, avec ses couches géologiques horizontales et sa forme particulière qui me fait penser aux grandes orgues d'une église. Une bonne bière aux Granges de la Vallée Etroite a ponctué cette agréable journée, qui aurait été encore plus agréable si elle avait été partagée, mais ce n'est que partie remise, du moins j'espère...

Petit tour du mont Thabor (parcours 6 de la page suivante, 2008)

Ce parcours est très long (7 h pour atteindre le sommet à partir du refuge). Le secteur compris entre le col du Cheval Blanc et le passage du Pic du Thabor est compliqué par le franchissement de gros blocs de rochers et par l'incertitude de l'itinéraire (cairns très peu nombreux). L'ascension du col de la Chapelle et de la partie terminale du mont Thabor est aussi pénible, car très pentue. Bref un itinéraire pour marcheurs chevronnés. Avec ma compagne Odile, nous n'avons pas atteint le sommet, mais les 4 autres ami(e)s l'ont gravi. Je suis même le seul à n'avoir pas ajouté un 6^ème col : le col du Peyron, 2851 m). Le ciel est resté sans nuages toute la journée et la vue du sommet demeure exceptionnelle et minérale (quasiment aucune habitation n'est visible).

                                                                                               Parcours 2 (2022)

Huitième ascension avec mon fils Florent le jour de mes 71 ans. L'itinéraire du côté italien est peu fréquenté. Nous n'avons rencontré quasiment personne jusqu'à la bifurcation de
l'itinéraire mauriennais. Je reconnais avoir été déçu de ne pas voir l'intérieur de la chapelle qui était entourée de protections pour éviter qu'elle ne s'écroule.
La vue demeure exceptionnelle mais il y avait quand même quelques nuages masquant certains sommets. Nous avons vu une biche au départ, puis un chamois et un rapace.
La boisson fraîche prise aux Granges de la Vallée Etroite fut la bienvenue afin de clôturer cette randonnée de 18 km pour 1440 m de dénivellation.

 

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Dernière date de mise à jour: 28/10/2023