Dans les années 80, j'ai écrit le texte suivant :Le fort et le faible (ou la complainte du faible) - Le faible se croit toujours obligé de demander au fort pour faire. Le fort fait. - Pour obtenir quelque chose du fort, le faible lui accorde plus qu'il lui demande. - Le fort, lorsqu'il se sent vraiment fort, a tendance à penser qu'il donne beaucoup; le faible quant à lui, lorsqu'il se sent vraiment faible, a ten- dance à penser qu'il reçoit beaucoup. - Sachant que le fort a besoin du faible pour exercer sa force et que le faible a besoin du fort pour compenser sa faiblesse, tout pourrait être parfait à condition toutefois que le fort n'abuse pas de sa force, car le faible est alors obligé d'abuser de sa faiblesse et, le fort devenant plus fort, le faible devenant plus faible, ce n'est ni l'intérêt du fort, ni celui du faible, d'autant qu'au cours de la vie le fort n'est pas assu- ré de ne pas devenir au moins épisodiquement faible (et réciproquement) et que, de toute façon, le fort ou le faible aura tôt ou tard affaire à plus fort ou à plus faible que lui.